La protestation des étudiants algériens perdure et s’amplifie.
Les facultés qui n’étaient pas au départ touchées par la grève intègrent le mouvement. L’université de Boumerdès a abrité, dimanche dernier, la réunion des représentants de 13 universités et de 7 écoles nationales. Lors de cette réunion, le maintien de la grève a été approuvé unanimement. Après plusieurs rassemblements tenus devant le siège de leur tutelle, les étudiants se sont entendu sur l’organisation d’un sit-in devant la présidence de la République. «La date de ce rassemblement n’est pas encore fixée. Elle sera l’objet de nos prochaines réunions», a précisé Yahia, délégué des étudiants de Boumerdès, rappelant que «de nombreuses revendications demeurent sans réponse».
Ils demandent, en outre, la participation effective des représentants des étudiants aux ateliers de travail attendus prochainement. Les étudiants n’ont pas omis de discuter, entre autres, de la répression manifestée à leur égard : «Nous exigeons que la lumière soit faite sur l’implication des responsables de cette répression.» Les représentants absents lors de cette réunion, notamment ceux de Annaba, ont tout de même approuvé ces revendications. «Nous avons déposé une lettre au niveau du ministère pour participer aux prochaines conférences. Mais nous n’avons pas reçu de réponse jusqu’à présent», a affirmé Salim, délégué des grandes écoles. Tandis qu’au niveau des universités, les étudiants exigent, en plus de la participation effective aux ateliers de travail, la démocratisation de l’université. L’idée a été initiée par les étudiants de l’université de Béjaïa.
«Nous demandons un cadre légal pour l’université algérienne», a expliqué un étudiant en post-graduation à l’université de Béjaïa. Par cadre légal, cet étudiant vise l’élection du recteur et des doyens des facultés par les enseignants au lieu de les nommer. La démocratisation de l’université permet, selon ses dires, aux recteurs, doyens, chefs de département, enseignants et étudiants, de jouer chacun son rôle dans l’édification de l’université. Pour ce qui est de l’adhésion des autres universités à cette revendication, cet universitaire affirme que la proposition est en phase de négociation. «Les réformes entreprises depuis les années 1980 n’arrangent pas les Algériens. Il faut que chaque secteur se démocratise, particulièrement celui de l’éducation nationale. J’ai un bac+9. Je crois que suis en mesure d’avoir un regard critique sur les réformes dans le secteur de l’éducation», a-t-il évalué.
Questionné à ce sujet, Athmane, étudiant à l’USTHB, avoue qu’il n’a pas entendu parler de cette revendication appelant les étudiants à procéder par priorité. Toutefois, il suggère une formation de recyclage pour les responsables des universités, avant de leur confier la gestion de l’administration. Pour sa part, le représentant des étudiants de Boumerdès estime que le recteur ne doit pas être étranger à la région où se situe l’université.
le lien
http://www.elwatan.com/actualite/un-sit-in-prevu-devant-la-presidence-05-03-2011-114616_109.php
Les facultés qui n’étaient pas au départ touchées par la grève intègrent le mouvement. L’université de Boumerdès a abrité, dimanche dernier, la réunion des représentants de 13 universités et de 7 écoles nationales. Lors de cette réunion, le maintien de la grève a été approuvé unanimement. Après plusieurs rassemblements tenus devant le siège de leur tutelle, les étudiants se sont entendu sur l’organisation d’un sit-in devant la présidence de la République. «La date de ce rassemblement n’est pas encore fixée. Elle sera l’objet de nos prochaines réunions», a précisé Yahia, délégué des étudiants de Boumerdès, rappelant que «de nombreuses revendications demeurent sans réponse».
Ils demandent, en outre, la participation effective des représentants des étudiants aux ateliers de travail attendus prochainement. Les étudiants n’ont pas omis de discuter, entre autres, de la répression manifestée à leur égard : «Nous exigeons que la lumière soit faite sur l’implication des responsables de cette répression.» Les représentants absents lors de cette réunion, notamment ceux de Annaba, ont tout de même approuvé ces revendications. «Nous avons déposé une lettre au niveau du ministère pour participer aux prochaines conférences. Mais nous n’avons pas reçu de réponse jusqu’à présent», a affirmé Salim, délégué des grandes écoles. Tandis qu’au niveau des universités, les étudiants exigent, en plus de la participation effective aux ateliers de travail, la démocratisation de l’université. L’idée a été initiée par les étudiants de l’université de Béjaïa.
«Nous demandons un cadre légal pour l’université algérienne», a expliqué un étudiant en post-graduation à l’université de Béjaïa. Par cadre légal, cet étudiant vise l’élection du recteur et des doyens des facultés par les enseignants au lieu de les nommer. La démocratisation de l’université permet, selon ses dires, aux recteurs, doyens, chefs de département, enseignants et étudiants, de jouer chacun son rôle dans l’édification de l’université. Pour ce qui est de l’adhésion des autres universités à cette revendication, cet universitaire affirme que la proposition est en phase de négociation. «Les réformes entreprises depuis les années 1980 n’arrangent pas les Algériens. Il faut que chaque secteur se démocratise, particulièrement celui de l’éducation nationale. J’ai un bac+9. Je crois que suis en mesure d’avoir un regard critique sur les réformes dans le secteur de l’éducation», a-t-il évalué.
Questionné à ce sujet, Athmane, étudiant à l’USTHB, avoue qu’il n’a pas entendu parler de cette revendication appelant les étudiants à procéder par priorité. Toutefois, il suggère une formation de recyclage pour les responsables des universités, avant de leur confier la gestion de l’administration. Pour sa part, le représentant des étudiants de Boumerdès estime que le recteur ne doit pas être étranger à la région où se situe l’université.
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