Un nez artificiel qui depiste les cancers !
Les «nez artificiels», encore appelés «nez électroniques», sont des capteurs d’odeurs, capables de reconnaître des molécules odorantes spécifiques. De quoi faciliter le dépistage des tumeurs qui produisent justement ce type de molécules odorantes…
Des cancers odorants
Les cellules cancéreuses se distinguent des cellules normales, en produisant des molécules odorantes que l’on retrouve en infime quantité dans la respiration et dans la sueur. Les chercheurs s’en sont aperçus en étudiant certains chiens qui se comportaient bizarrement en présence d’un cancer chez leur maître : ils cherchaient à mordiller la lésion tumorale, comme pour les avertir d’un danger. Pourquoi un tel comportement ? Tout simplement parce que leur odorat est jusqu’à un million de fois plus performant que le nôtre : ils sont donc sensibles à ce fameux changement d’odeur des cellules, alors que le nez humain, lui, est incapable de faire la différence.
Un nez artificiel capable de repérer les cancers !
Plutôt que de faire confiance à des chiens, les chercheurs ont préféré se fier à un nez artificiel, c’est-à-dire un capteur de signaux chimiques. Testé auprès de 80 patients souffrant d’un cancer ou en bonne santé, le nez artificiel a réussi à repérer les personnes atteintes de cancer, à partir de leur haleine : les chercheurs ont ainsi estimé que leur essai était concluant.
Pour autant, le dépistage des cancers par un nez artificiel, ce n’est pas encore pour tout de suite. En effet, le prototype des chercheurs a besoin d’être amélioré, car dans cet essai, il a repéré uniquement des cancers à un stade avancé, alors qu’il est beaucoup plus intéressant de dépister des cancers à un stade aussi précoce que possible. Si la technique est prometteuse, il va donc falloir l’affiner, ce qui pourrait encore prendre plusieurs années…
conseil
En attendant que les nez artificiels fassent leur preuve dans le dépistage précoce des cancers, mieux vaut se fier aux méthodes classiques actuelles : suivi médical régulier, dépistage pour tous à certains âges de la vie (col de l’utérus, sein, côlon) et dépistage personnalisé en fonction de vos propres facteurs de risque (gorge et poumons pour les fumeurs, par exemple). Parlez-en à votre médecin traitant : il n’a peut-être pas «bon nez», mais des examens complémentaires auxquels se fier !
Source : “Detection of lung, breast, colorectal, and prostate cancers from exhaled breath using a single array of nanosensors”, British Journal of Cancer (2010) 103, 542-551
Les «nez artificiels», encore appelés «nez électroniques», sont des capteurs d’odeurs, capables de reconnaître des molécules odorantes spécifiques. De quoi faciliter le dépistage des tumeurs qui produisent justement ce type de molécules odorantes…
Des cancers odorants
Les cellules cancéreuses se distinguent des cellules normales, en produisant des molécules odorantes que l’on retrouve en infime quantité dans la respiration et dans la sueur. Les chercheurs s’en sont aperçus en étudiant certains chiens qui se comportaient bizarrement en présence d’un cancer chez leur maître : ils cherchaient à mordiller la lésion tumorale, comme pour les avertir d’un danger. Pourquoi un tel comportement ? Tout simplement parce que leur odorat est jusqu’à un million de fois plus performant que le nôtre : ils sont donc sensibles à ce fameux changement d’odeur des cellules, alors que le nez humain, lui, est incapable de faire la différence.
Un nez artificiel capable de repérer les cancers !
Plutôt que de faire confiance à des chiens, les chercheurs ont préféré se fier à un nez artificiel, c’est-à-dire un capteur de signaux chimiques. Testé auprès de 80 patients souffrant d’un cancer ou en bonne santé, le nez artificiel a réussi à repérer les personnes atteintes de cancer, à partir de leur haleine : les chercheurs ont ainsi estimé que leur essai était concluant.
Pour autant, le dépistage des cancers par un nez artificiel, ce n’est pas encore pour tout de suite. En effet, le prototype des chercheurs a besoin d’être amélioré, car dans cet essai, il a repéré uniquement des cancers à un stade avancé, alors qu’il est beaucoup plus intéressant de dépister des cancers à un stade aussi précoce que possible. Si la technique est prometteuse, il va donc falloir l’affiner, ce qui pourrait encore prendre plusieurs années…
conseil
En attendant que les nez artificiels fassent leur preuve dans le dépistage précoce des cancers, mieux vaut se fier aux méthodes classiques actuelles : suivi médical régulier, dépistage pour tous à certains âges de la vie (col de l’utérus, sein, côlon) et dépistage personnalisé en fonction de vos propres facteurs de risque (gorge et poumons pour les fumeurs, par exemple). Parlez-en à votre médecin traitant : il n’a peut-être pas «bon nez», mais des examens complémentaires auxquels se fier !
Source : “Detection of lung, breast, colorectal, and prostate cancers from exhaled breath using a single array of nanosensors”, British Journal of Cancer (2010) 103, 542-551