Ismaïl Sebai, 32 ans, enseignant vacataire de son état, a opté pour cette action extrême afin de dénoncer «les décisions de recrutement arbitraires de l’administration de l’université».
On veut briser ma carrière comme on l’a fait avec tant d’autres jeunes Algériens ambitieux.» Tels sont les propos tenus par Ismaïl Sebai, 32 ans, lors du deuxième jour de grève de la faim qu’il a entamée avant-hier dans l’enceinte universitaire Alger 2 (Bouzaréah). Enseignant vacataire, de son état, il a opté pour cette action extrême, dit-il, pour dénoncer «les décisions arbitraires de l’administration de l’université concernant le recrutement des enseignants». Allongé à même le sol dans sa tenue d’«intello», tantôt avec des reposantes pour nous présenter des documents, tantôt avec des lunettes noires pour se protéger du soleil, Ismaïl expose son cas avec amertume. «Je suis étudiant en première année de doctorat en sociologie.
Mon diplôme de magistère en sociologie urbaine m’a permis d’enseigner dans ce département à partir de l’année universitaire 2008-2009 et 2010-2011. J’étais chargé de superviser les travaux dirigés dans le département d’interprétariat», a-t-il expliqué. Et d’enchaîner : «Le service de recrutement a organisé un concours en janvier dernier pour deux postes budgétaires. J’ai passé ledit concours et j’ai été classé troisième, et donc à la tête de la liste d’attente.» Jusque-là, rien d’anormal. «Le problème est que le deuxième lauréat est une enseignante titulaire de M’sila. Elle n’avait même pas le droit de postuler pour ce poste. Usant du droit que me confère la loi, j’ai fait un recours et envoyé plusieurs correspondances aux responsables de l’université, ministère de l’Enseignement supérieur y compris. J’ai eu gain de cause et l’enseignante s’est retirée de son plein gré», a précisé notre interlocuteur. La mésaventure du gréviste ne s’arrête pas là. A sa grande surprise, il apprendra que le poste a été attribué. «Le chef de service recrutement a signé un PV d’installation pour une autre enseignante sans aucune expérience et classée derrière moi au concours de recrutement.
C’est injuste !», s’indigne le jeune enseignant habitant le quartier populaire et populeux de Belouizdad. «J’ai appelé la collègue, dit-il, et elle m’a dit textuellement : ‘Les responsables m’ont dit que si je n’accepte pas ce poste, ils vont carrément l’annuler’.» Selon le concerné, le blocage de son recrutement se situerait au niveau du service du personnel de l’université Alger 2 qui se trouve à Beni Messous. «C’est du pur abus d’autorité de la part du chef de ce service. D’ailleurs, il a entraîné plus de 120 recours dans tous les concours de recrutement qu’il a gérés. Je vais le poursuivre en justice.
Je ne vais pas me taire, et ce, jusqu’à ce que je sois rétabli dans mes droits», a-t-il affirmé.
Source Journal AlWatan
On veut briser ma carrière comme on l’a fait avec tant d’autres jeunes Algériens ambitieux.» Tels sont les propos tenus par Ismaïl Sebai, 32 ans, lors du deuxième jour de grève de la faim qu’il a entamée avant-hier dans l’enceinte universitaire Alger 2 (Bouzaréah). Enseignant vacataire, de son état, il a opté pour cette action extrême, dit-il, pour dénoncer «les décisions arbitraires de l’administration de l’université concernant le recrutement des enseignants». Allongé à même le sol dans sa tenue d’«intello», tantôt avec des reposantes pour nous présenter des documents, tantôt avec des lunettes noires pour se protéger du soleil, Ismaïl expose son cas avec amertume. «Je suis étudiant en première année de doctorat en sociologie.
Mon diplôme de magistère en sociologie urbaine m’a permis d’enseigner dans ce département à partir de l’année universitaire 2008-2009 et 2010-2011. J’étais chargé de superviser les travaux dirigés dans le département d’interprétariat», a-t-il expliqué. Et d’enchaîner : «Le service de recrutement a organisé un concours en janvier dernier pour deux postes budgétaires. J’ai passé ledit concours et j’ai été classé troisième, et donc à la tête de la liste d’attente.» Jusque-là, rien d’anormal. «Le problème est que le deuxième lauréat est une enseignante titulaire de M’sila. Elle n’avait même pas le droit de postuler pour ce poste. Usant du droit que me confère la loi, j’ai fait un recours et envoyé plusieurs correspondances aux responsables de l’université, ministère de l’Enseignement supérieur y compris. J’ai eu gain de cause et l’enseignante s’est retirée de son plein gré», a précisé notre interlocuteur. La mésaventure du gréviste ne s’arrête pas là. A sa grande surprise, il apprendra que le poste a été attribué. «Le chef de service recrutement a signé un PV d’installation pour une autre enseignante sans aucune expérience et classée derrière moi au concours de recrutement.
C’est injuste !», s’indigne le jeune enseignant habitant le quartier populaire et populeux de Belouizdad. «J’ai appelé la collègue, dit-il, et elle m’a dit textuellement : ‘Les responsables m’ont dit que si je n’accepte pas ce poste, ils vont carrément l’annuler’.» Selon le concerné, le blocage de son recrutement se situerait au niveau du service du personnel de l’université Alger 2 qui se trouve à Beni Messous. «C’est du pur abus d’autorité de la part du chef de ce service. D’ailleurs, il a entraîné plus de 120 recours dans tous les concours de recrutement qu’il a gérés. Je vais le poursuivre en justice.
Je ne vais pas me taire, et ce, jusqu’à ce que je sois rétabli dans mes droits», a-t-il affirmé.
Source Journal AlWatan