Je suis une ingénieure dipômée en 2010 de l'USTHB, et je me sens tout autant concernée que vous, les étudiants de magistère et les doctorants. J'ai appris qu'il y avait un mouvement de protestation et je vous soutiens complètement car voyez-vous pendant 5 années de travail acharné et de combat sans répit, on nous annonce que les magistères sont supprimés, moi qui révait d'accéder à la post-graduation, je voyais toutes mes ambitions anéanties,n'y a t-il pas ici une injustice pour les étudiants de l'ancien système ?, n'y a t-il pas un gâchis en nous privant de la recherche ?, tout ça par ce que le ministère a décidé sans aucune raison valable la suppression des concours de magistère au profit du foisonnement du système LMD. Alors, je crois que malgré tout vous avez eu une chance inouïe contrairement à nous. Mais ce que je trouve vraiment aberrant c'est l'insouciance de l'état qui voit que l'université algérienne est malade et au lieu de la guérir on l'affaiblie un petit peu plus par l'application d'un système désuet qui est le LMD qui fera que désavantager le niveau universitaire. Je me dis pourquoi on nous laisse pas avancer, ou réussir dans nos projets, il y a ici un mépris pour la tranche dite "intelectuelle", de la part de l'état qui bafoue nos droits les plus légitimes. Et quand ils ont vu que le système LMD prenait de l'ampleur comme ils l'avaient programmé, ils décident de mettre le magistère et le master au même niveau,j'appelle ça du foutage de gueule, comment un cursus de magistère en 7 ans équivalerait un cursus de master en 5 ans d'enseignement bâclé ?. Et les hauts responsables continuent à faire la sourde oreille car eux leurs enfants ne sont pas concernés, on les envoie à l'étranger avec des bourses, que nous on ne verra même pas en rêve. Aujourd'hui l'université algérienne produit des chômeurs et je crois qu'on est tous d'accord pour dire que le problème est plus profond que ça et que ça ne concerne pas que le secetur de l'enseignement supérieur mais que ça touche tous les secteurs. J'espère que vos revendications seront entendues.
magistères algériens