Ils appellent leurs camarades à rester mobilisés
Les délégués de Boumerdès répondent à Harraoubia
le 31.03.11 | 01h00 Réagissez
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La dernière sortie médiatique de Rachid Harraoubia, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a suscité de vives réactions de la part des délégués des étudiants de l’université de M’hamed Bougara de Boumerdès.
Ils déplorent l’attitude du ministre, appelant leurs camarades à participer aux assemblées générales afin de décider de la suite à donner au mouvement de protestation.
«Toutes les préoccupations des étudiants sont d’ordre pédagogique, scientifique et social. La tutelle n’est pas ouverte entièrement au dialogue vu qu’elle refuse toujours de débattre des vrais problèmes qui affectent l’université», signalent les délégués dans un communiqué parvenu hier à notre rédaction.
Ainsi, «les étudiants déplorent les doutes du ministre quant à l’intention des étudiants en insinuant qu’il y a des arrière-pensées politiques derrière cette agitation».
«Les gens peuvent faire de la politique. Mais quand il s’agit de l’acte pédagogique, il faut être conscient», rapporte le communiqué.
Les rédacteurs de ce communiqué estiment que «les étudiants n’ont pas besoin de déclencher une grève pour faire de la politique, car il existe mille et une façons de faire cela en dehors de l’université». En revanche, ils se demandent «comment expliquer que les organisations estudiantines, soutenues par des partis politiques (et qui sont les yeux, les oreilles et même les mains de ces formations au sein de l’université), sont reconnues par la tutelle ; pis encore, ce sont ces mêmes organisations que la tutelle invite au dialogue. Alors, qui est en train de faire de la politique au sein de l’université ?»
Dans ce document, les délégués de l’université de Boumerdès reviennent également sur l’explication avancée par M. Harraoubia par rapport à l’abrogation du décret 10-315.
D’après le ministre, le décret abrogé «ne lèse plutôt aucune catégorie» (Le Soir d’Algérie du 28 mars 2011) et que «son abrogation n’est qu’une étape pour répondre favorablement à la demande des étudiants.
Les choses ont été développées et, pour mettre fin aux mauvaises interprétations, nous étions dans l’obligation de l’abroger» (El Watan du 28 mars 2011).
Ceci dit, le mouvement de protestation national ne serait finalement dû qu’à de mauvaises interprétations de ce décret… «Plus d’un mois de grève, de sit-in et de nuits passées sous la pluie au niveau du ministère avec comme bonus bastonnade des étudiants, sit-in à la Présidence… juste pour des mauvaises interprétations», ont ironisé ces délégués qui invitent l’ensemble des étudiants à bien assimiler les résultats de la conférence nationale afin d’éviter toute «mauvaise interprétation».
Djedjiga Rahmani journal el watan
Les délégués de Boumerdès répondent à Harraoubia
le 31.03.11 | 01h00 Réagissez
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La dernière sortie médiatique de Rachid Harraoubia, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a suscité de vives réactions de la part des délégués des étudiants de l’université de M’hamed Bougara de Boumerdès.
Ils déplorent l’attitude du ministre, appelant leurs camarades à participer aux assemblées générales afin de décider de la suite à donner au mouvement de protestation.
«Toutes les préoccupations des étudiants sont d’ordre pédagogique, scientifique et social. La tutelle n’est pas ouverte entièrement au dialogue vu qu’elle refuse toujours de débattre des vrais problèmes qui affectent l’université», signalent les délégués dans un communiqué parvenu hier à notre rédaction.
Ainsi, «les étudiants déplorent les doutes du ministre quant à l’intention des étudiants en insinuant qu’il y a des arrière-pensées politiques derrière cette agitation».
«Les gens peuvent faire de la politique. Mais quand il s’agit de l’acte pédagogique, il faut être conscient», rapporte le communiqué.
Les rédacteurs de ce communiqué estiment que «les étudiants n’ont pas besoin de déclencher une grève pour faire de la politique, car il existe mille et une façons de faire cela en dehors de l’université». En revanche, ils se demandent «comment expliquer que les organisations estudiantines, soutenues par des partis politiques (et qui sont les yeux, les oreilles et même les mains de ces formations au sein de l’université), sont reconnues par la tutelle ; pis encore, ce sont ces mêmes organisations que la tutelle invite au dialogue. Alors, qui est en train de faire de la politique au sein de l’université ?»
Dans ce document, les délégués de l’université de Boumerdès reviennent également sur l’explication avancée par M. Harraoubia par rapport à l’abrogation du décret 10-315.
D’après le ministre, le décret abrogé «ne lèse plutôt aucune catégorie» (Le Soir d’Algérie du 28 mars 2011) et que «son abrogation n’est qu’une étape pour répondre favorablement à la demande des étudiants.
Les choses ont été développées et, pour mettre fin aux mauvaises interprétations, nous étions dans l’obligation de l’abroger» (El Watan du 28 mars 2011).
Ceci dit, le mouvement de protestation national ne serait finalement dû qu’à de mauvaises interprétations de ce décret… «Plus d’un mois de grève, de sit-in et de nuits passées sous la pluie au niveau du ministère avec comme bonus bastonnade des étudiants, sit-in à la Présidence… juste pour des mauvaises interprétations», ont ironisé ces délégués qui invitent l’ensemble des étudiants à bien assimiler les résultats de la conférence nationale afin d’éviter toute «mauvaise interprétation».
Djedjiga Rahmani journal el watan